Salmoniculture des monts d'Arrée

Publié le par Secrétaire temporaire

La Salmoniculture des monts d'Arrée, à Huelgoat, produit trois sortes de salmonidés : la truite fario, le saumon de fontaine et le saumon atlantique, ce dernier étant réservé au repeuplement. Benoît Vincent, qui a repris la pisciculture en 2007 et a choisi la production de qualité, nous parle de la truite.


La truite est connue sous plusieurs formes, ou morphes : Salmo trutta fario, la truite fario, truite de rivière ; Salmo trutta trutta, la truite de mer, qui a migré en mer ; Salmo trutta lacustris, la truite de lac, qui fait sa

croissance dans un lac.


La truite fario a une robe brillante et argentée et se différen-cie par ses taches rouge orangé. On peut la reconnaître grâce à la nageoire adipeuse placée entre la dorsale et la caudale, caractéris-tique de la famille des salmonidés. Elle est originaire du nord de l'Europe. Le premier élevage en France date de 1930.


La truite fario aime l’eau vive, fraîche, bien oxygénée et de bonne qualité. Elle est rarement élevée en élevage intensif parce que sa croissance est assez longue. En effet, contrairement à la truite arc-en-ciel, il lui faut deux ans pour atteindre un poids de trois cents grammes. La truite fario est très appréciée des pêcheurs pour son goût exquis et raffiné.


Dans notre élevage, l'objectif est, d'offrir au consommateur un poisson naturel, un poisson aux qualités organoleptiques (texture, saveur, couleur, aspect) qui susciteront l'envie de manger du poisson.

Notre technique ou, plus exac-tement, notre philosophie se résume en quelques points :

– pas d'O.G.M. dans l'alimen-tation des poissons ;

– pas de manipulation géné-tique ni, encore moins, de poisson transgénique ;

– pas de triploïdisation (change-ment de sexe provoqué artificiel-lement) ni de traitement thermique des œufs ;

– pas de traitement hormonal des alevins pour obtenir une population « tout femelle » ;

– pas de recours systématique aux traitements médicamenteux (antibiotiques) ;

– pas d'astaxanthine ni de can-thaxantine (colorants de synthèse) pour obtenir de la chair rose ;

– maîtrise par phytoépuration et contrôle de la qualité des eaux rejetées dans la rivière.

Ce que nous visons, c'est une production durable et biologique, c'est pourquoi nous privilégions la vente par circuit court : Bro an Are, Amap, marché, commerce local et... vente sur place.

 

Benoît Vincent

Meil-ar-Hoat, Huelgoat


Publié dans BIO & Consommation

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article